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Libération
Reportage

A Dubaï en panne de solvabilité, l’activité stoppée cash

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La moitié des chantiers sont arrêtés mais les expatriés hésitent à partir.
publié le 10 décembre 2009 à 0h00

Bling-bling as usual ? Le Festival du film de Dubaï a débuté hier avec son défilé de demi-stars venues glaner quelques babioles de luxe dans l'émirat contre une brève apparition. La fête fait semblant de continuer mais une partie moins glamour se joue en coulisses. Depuis que Dubai World, l'une des quatre grandes holdings de l'émirat, a demandé, fin novembre, un moratoire de six mois sur le remboursement de sa dette, l'étau se resserre. Pour amortir le choc sur les marchés mondiaux, les autorités locales avaient pris soin d'annoncer la nouvelle au milieu de l'Aïd al-Kébir, suivi, cette année, de la fête nationale. En vain. La Bourse de Dubaï ne cesse de dégringoler : - 6,1% lundi, - 6% mardi, - 6,4% hier.

Et l’inquiétude sur la solvabilité de l’émirat se propage. Les quatre grandes banques locales ont vu leur notation baisser : les agences de notation s’interrogent sur leur degré d’engagement dans le gouffre de dettes accumulées par Dubai World et surtout sa filiale immobilière Nakheel, qui pourrait, à terme, entraîner l’émirat dans leur chute. Ces deux sociétés représentent deux tiers de la dette globale de Dubaï, estimée à 90 milliards de dollars (61 milliards d’euros), soit 100% de son PIB. Or, contrairement à Abou Dhabi, la capitale fédérale des Emirats arabes unis, Dubaï n’a pas de pétrole.

Choc. Le plus étrange, dans cette crise financière, c'est qu'elle arrive à retardement. «La crise, ici, a démarré l'hiver dernier, raconte Joachim de