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La SNCF perd son monopole du transport de voyageurs

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En théorie, à partir de ce dimanche, d'autres compagnies peuvent exploiter les lignes de l'hexagone. Mais, en pratique, la SNCF restera sans concurrent avant au moins l'été prochain. Explications.
A la gare SNCF de Marseille, fin octobre. (Reuters)
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publié le 13 décembre 2009 à 11h09
(mis à jour le 13 décembre 2009 à 11h10)

L'ouverture des trains français à la concurrence, voulue par Bruxelles, commence officiellement dimanche avec les relations internationales, mais la SNCF restera dans la pratique sans concurrent avant au moins l'été prochain.

«C'est un peu le désert des Tartares. On se prépare, mais on ne voit rien venir!», s'amuse Sophie Boissard, directrice générale de Gares et Connexions, la nouvelle entité chargée de la gestion des gares au sein de la SNCF.

On attendait la Deutsche Bahn, une alliance de Veolia et d'Air France-KLM ou encore Virgin. C'est finalement la compagnie publique Trenitalia qui, seule, doit venir concurrencer la SNCF sur ses terres. Mais elle ne sera pas prête avant l'été.

«J'espère bien qu'ils vont finir par venir, les Italiens, comme ça on arrêtera de nous accuser de faire de l'obstruction à l'arrivée de la concurrence», lance Guillaume Pepy, président de la SNCF.

La SNCF, soupçonnée d'avoir freiné l'ouverture 

L'opérateur historique est en effet souvent soupçonné d'avoir tout fait pour freiner le mouvement d'ouverture du marché, alors qu'il ne se gêne pas pour aller exploiter des lignes dans les pays voisins qui, eux, ont précédé le mouvement de libéralisation européen. A cette question, la SNCF renvoie la balle au gouvernement français, seul maître en la matière.

Une autre compagnie, la petite entreprise allemande Georg Verkehrsorganisation GmbH, s'était montrée intéressée à la surprise générale, mais a renoncé. La SNCF voit en elle «un faux-nez de la Commission européenne», qui l'aurai