Depuis que le chef de l'Etat s'est décerné un sans-faute dans la gestion de la crise, Patrick Devedjian répète que la France est le «champion européen de la relance». Seul ministre du gouvernement en «contrat à durée déterminée» dit-il, celui qui espère clore sa mission «courant 2010» sillonne la France pour vérifier l'application d'un plan qui devrait atteindre une quarantaine de milliards d'euros sur 2009-2010. Libération l'a suivi dans le tunnel alpin du Fréjus, un des plus gros chantiers de la relance.
8 h 30, aéroport de Villacoublay «Rien ne se fait sans l'Etat»
Exceptionnellement, le déplacement du jour (il en a déjà effectué une centaine) se fait en avion, plus coûteux, et non en train, trop compliqué. Comparant sa mission d'une «extraordinaire diversité» à un inventaire à la Prévert, le ministre note que la France n'est «pas une nation d'entrepreneurs. Si l'Etat n'est pas là pour fédérer les énergies, rien ne se passe dans ce pays». Au passage, il souligne que le secteur privé reste très «attentiste» avec une reprise des investissements qui se fait attendre. Dotées de 4,13 milliards par le plan de relance, les entreprises publiques, elles, ont «largement soutenu l'investissement» dit-il.
11 heures, entrée du tunnel du Fréjus «Des projets déjà prêts»
Gilet jaune de chantier et casque blanc, Devedjian déclenche à distance le tir d'explosifs qui marque le coup d'envoi