Menu
Libération

Accord à couteaux tirés pour la restauration

Article réservé aux abonnés
Social . Le texte qui devrait être signé aujourd’hui est contesté par d’importantes organisations patronales.
publié le 15 décembre 2009 à 0h00

Du grand boulevard. L’accord «social» dans la restauration, qui devrait être signé cet après-midi, aura été l’objet de nombreux retournements de situations. Après deux rounds de négociations infructueux, des annulations de séances inexpliquées et des guerres fratricides au sein de chaque camp, voire au sein des organisations elles-mêmes, cinq syndicats et trois organisations patronales devraient parapher un texte améliorant sensiblement la situation sociale des 800 000 salariés du secteur.

Principaux points de l'accord : une prime pérenne de 500 euros pour les salariés pouvant justifier de quatre mois d'ancienneté (calculée sur deux ans pour les saisonniers), une grille salariale revalorisée dont le premier niveau ne pourrait être inférieur à 1% au-dessus du Smic, une mutuelle santé et deux jours fériés supplémentaires. «Nous sommes d'accord sur les points durs, on devrait donc signer, expliquait hier Stéphane Fustec, le négociateur CGT. Mais à une condition : que le ministre du Travail s'engage sur l'extension du texte.» Une procédure qui permet d'imposer l'accord à toute la profession, y compris aux entreprises adhérentes à des organisations patronales qui n'ont pas signé le texte.

Car le hic, c'est que de grosses organisations patronales, telles que l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), refusent de s'engager. «Ce texte coûte trop cher aux entreprises, il va provoquer une hécatombe dans la profession, s'insurge André Daguin,