Menu
Libération

Dubaï sauvé in extremis par le frère ennemi Abou Dhabi

Article réservé aux abonnés
Finance . L’émirat, coincé par le remboursement d’un emprunt islamique obligatoire, se voit renfloué à hauteur de 10 milliards de dollars.
publié le 15 décembre 2009 à 0h00

Et Abou Dhabi est arrivéééé, sans s'presser… Tel Zorro, le plus riche des sept Emirats arabes unis a volé au secours de Dubaï, menacé d'être englouti sous les dettes. La bonne nouvelle est arrivée hier matin, sous la forme d'un communiqué publié par les autorités de Dubaï : «Le gouvernement d'Abou Dhabi a accepté de fournir 10 milliards de dollars au fonds de soutien financier de Dubaï, une somme qui sera utilisée pour remplir une série d'obligations de Dubai World.» Il était moins une. Nakheel, la filiale immobilière de Dubai World et la source d'une bonne partie de son endettement, avait jusqu'à hier pour rembourser un emprunt obligataire islamique (soukouk en arabe) contracté en 2006 et d'un montant de 3,5 milliards de dollars - 4,1milliards avec l'intéressement. Les créanciers ont poussé un soupir de soulagement et la Bourse de Dubaï a repris 10% après avoir perdu 30% ces deux dernières semaines.

Crédibilité. Depuis le début de la crise, les autorités d'Abou Dhabi étaient restées silencieuses, laissant l'émir de Dubaï, cheikh Mohammed al-Maktoum, se débattre dans sa crise de liquidités. Au point que ce dernier avait fait déclarer la semaine dernière que l'émirat n'était pas garant des dettes du conglomérat Dubai World, fondé par décret et avec des fonds publics. L'annonce d'hier constitue donc un nouveau virage à 180 degrés. Si le gouvernement de Dubaï a finalement décidé de couvrir les dettes de ses holdings parapubliques, c'est qu'il e