Après les annonces alarmantes de la semaine dernière, le calendrier du gouvernement grec, composé début octobre, est bien rempli. Hier soir, le Premier ministre, Georges Papandréou, présentait devant les partenaires sociaux son «plan de redressement». «On va prouver que l'argent existe, on va aller le chercher et le redonner au peuple grec», a-t-il déclaré en réaffirmant sa volonté de ne pas se faire dicter sa politique. Outre un impôt de 90% sur les bonus, le Premier ministre a annoncé que le déficit public de la Grèce sera «de moins de 3% du PIB en 2013», après avoir été ramené «à moins de 7% du PIB dès 2011». Aujourd'hui, c'est au tour du président de la République de dévoiler son «plan de transparence» contre la corruption. Enfin, le gouvernement devra faire voter le budget 2010 fin décembre et présenter à Bruxelles, mi-janvier, le plan de stabilisation à trois ans.
Le gouvernement doit résoudre la quadrature du cercle, en apportant une réponse immédiate à la crise avec des mesures draconiennes dans la fonction publique (gel des salaires, frein aux embauches…) tout en éradiquant les maux chroniques du pays par des réformes structurelles (mise à plat de la fiscalité, lutte contre l'économie souterraine et l'évasion fiscale, réforme de la fonction publique…). Un exercice d'équilibriste qui devra satisfaire aux «commandements» de Bruxelles, aux pressions des marchés, sans nuire à ce que Papandréou appelle le «petit peuple».
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