Ils appellent ça «l'option nucléaire». Le personnel naviguant de British Airways a voté à une majorité écrasante en faveur d'une grève de douze jours, entre le 22 décembre et le 2 janvier. Plus de 7 000 vols sont menacés et un million de passagers risquent de rester sur le carreau pour les fêtes de Noël. «C'est avec le cœur lourd que nous avons pris cette décision», a indiqué un porte-parole du principal syndicat, Unite. En tout, 12 700 hôtesses et stewards, soit 80% du personnel naviguant de British Airways, ont participé au vote et 92,5% ont approuvé le préavis de grève, du jamais-vu dans la compagnie aérienne. Il s'agit du premier mouvement d'une telle ampleur depuis 1997.

Après neuf mois de négociations entre la direction et les syndicats, ces derniers ont décidé d'appliquer «une solution cynique et totalement injustifiée», s'est indigné le directeur général de British Airways, Willie Walsh. Le personnel proteste surtout contre la décision de diminuer d'un poste (de 15 à 14) les équipages sur les vols long-courriers - ce qui devrait entraîner la suppression de 1 700 emplois -, et aussi contre un gel des salaires pendant deux ans. La direction a indiqué qu'elle n'avait pas l'intention de plier face à ces menaces, dont les conséquences pourraient être dramatiques pour la compagnie, déjà en proie à de graves difficultés financières. En septembre, British Airways a enregistré pour les six premiers mois de l'année une perte avant impôts de 292 millio