Un petit tour et puis s'en va. Le grand come-back de Bernard Tapie aux affaires aura fait un gros pschitt. Hier, l'ex-patron d'Adidas a révélé dans un entretien à L'Express avoir vendu ses «dernières actions» du Club Med, «quelques jours avant la publication des comptes» du groupe, présentés vendredi dernier.
«J'ai interrogé beaucoup de professionnels. Pas un seul n'est convaincu que le modèle économique du Club est viable», a justifié Tapie. En mai, il avait pourtant déclenché un joli pataquès dont lui seul a le secret en déclarant son intention d'entrer au capital du groupe de loisir. Tout en se répandant dans les médias pour dire tout le mal qu'il pensait de la stratégie de repositionnement dans le haut de gamme que menait Henri Giscard d'Estaing, le patron du Club.
Pendant plusieurs semaines, il avait fait durer le suspense: Ira? Ira pas? La menace était d’autant plus sérieuse que Tapie était de nouveau riche depuis qu’un tribunal arbitral lui avait donné raison (et un chèque de 240 millions d’euros) dans son combat contre le Crédit lyonnais. Le 19 juin, il annonçait ainsi prendre 1 % du capital (pour 2,5 millions d’euros). Et laissait entendre qu’il pourrait monter.
Depuis, le cours boursier du Club Med s’est légèrement renforcé, passant de 10 à 13,6 euros. De quoi permettre à Nanard de faire une substantie