De chaotique, le sommet climat de l’ONU vire au chaos. Tout cela était prévisible, annoncé, redouté : les 46 000 participants pour 15 000 places ; le projet d’accord mal emmanché dès le départ ; l’attente surmédiatisée d’un sommet sans équivalent.
Cela s'est produit. De nouvelles arrestations (260) et des matraquages aussi féroces qu'injustifiés de la part des forces de l'ordre. Des délégués badgés, à l'image de Guy Ryder, numéro 1 syndical mondial, refoulés du centre de conférence. Des chefs de délégation, comme celui du Brésil, bloqués à l'intérieur par un service d'ordre en surchauffe. Des claquages de portes, une démission de la présidente, l'arrivée d'un nouveau texte, les rumeurs de complot proaméricain, etc. Et un sentiment général domine : «Plus mal barré que ça, c'est pas possible», dit un habitué du grand chapiteau climat onusien.
coup de théâtre. Histoire de donner le la d'une conférence «qui vire au vaudeville alors que la survie de la planète est en jeu», résume un ambassadeur européen, la matinée a commencé par un coup de théâtre. La Danoise Connie Hedegaard démissionne de sa fonction de présidente de la COP 15. «Alors que les négociateurs essaient férocement de trouver un accord avant l'arrivée des chefs d'Etat, cela lui permet d'avoir les coudées franches pour négocier dans les couloirs», décrypte un observateur.
La ministre danoise - et futur commissaire européenne au climat - paie aussi sa gestion malheureuse des nég