L'Autorité des marchés financiers (AMF) a bouclé l'affaire des délits d'initiés d'EADS, la plus importante qu'elle ait eu à traiter, en mettant hors de cause l'ensemble des dix-sept protagonistes et les trois entreprises concernées.
Ces personnes étaient soupçonnées de s'être enrichies indûment en 2005 et 2006 en vendant leurs actions, alors qu'elles avaient connaissance du retard du très gros porteur d'Airbus, l'A380, de la révision du projet de long-courrier A350 et de perspectives financières d'EADS plus mauvaises que prévu.
Vers 20 heures, l’AMF a donc mis fin à un suspense qui durait depuis la fin d’après-midi, en révélant à la presse et aux mis en cause sa décision qui était très attendue, au terme de trois ans d’enquête.
Principale personne visée, Noël Forgeard, l’ancien coprésident d’EADS, soupçonné de s’être enrichi en vendant 293.000 actions et d’avoir réalisé une plus-value de 3,7 millions d’euros, a été entièrement blanchi. Il risquait théoriquement jusqu’à 37 millions d’euros d’amende. Autres personnes concernées: l’actuel président d’Airbus, l’Allemand Thomas Enders et son directeur commercial l’Américain John Leahy ont également été lavés de tout soupçon par la commission des sanctions de l’AMF.
Le gendarme de la Bourse de Paris a ainsi estimé que les dix-sept personnes soupçonnées, et qui s’étaient toujours déclarées innocentes, n’avaient pas utilisé d’information privilégiée pour s’enrichir indûment.
Elle a également blanchi les trois sociétés mises en cause