Free est-il le bienvenu?
Oui, pour les clients (et l'Etat). Non pour Orange, SFR et Bouygues Telecom. En arrivant si tard sur un marché où plus de 90% de la population est déjà équipée, Free visera les clients quittant leur opérateur plutôt que ceux n'ayant pas encore d'abonnement. Autant dire que sa venue n'est pas vue du meilleur oeil par les trois opérateurs déjà en place. Selon les analystes de Société Générale, le nombre de clients potentiels (libres d'engagement) serait d'environ 13 millions début 2012. Free (Iliad) assure qu'il ouvrira son service de téléphonie mobile dix-huit mois après avoir eu la licence. Il devrait donc se lancer dès l'été 2011.
Les prix vont-ils baisser?
Oui. Selon un rapport réalisé par Bercy en 2008, l'arrivée de ce quatrième opérateur fera baisser les prix de 7%, soit «un gain de 1,224 milliard d'euros par an pour les consommateurs». Free promet même de diviser par deux la facture de téléphonie mobile des Français, sur une base de 2.000 euros par an pour un foyer avec trois abonnements. Mais, a mis en garde le président de l'Arcep Jean-Ludovic Silicani, «si le nouvel entrant engageait une vraie guerre des prix, vu la taille des opérateurs en place, il serait le premier à disparaître».
Cette arrivée est-elle rentable pour Free au vu de l'investissement nécessaire?
Oui. Bercy estime dans son rapport qu'un quatrième acteur «apparaît rentable» à condition d'atteindre une