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Libération

Le nouveau mobile de Xavier Niel

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Le fondateur de Free, parfois décrié pour ses méthodes de cow-boy, devrait obtenir la quatrième licence de téléphonie portable.
publié le 18 décembre 2009 à 0h00

Devinette ! Que va donc faire Xavier Niel, au lendemain de sa victoire, après avoir décroché la quatrième licence 3G ? Partir au ski, avec ses enfants…

Comment ? Le fondateur de Free, 42 ans, douzième fortune française (1), prendrait du champ, irait dévaler des pistes vierges, à peine décroché le sésame ! C’est mal connaître le patron de Free - il est vice-président du conseil d’administration, directeur général délégué à la stratégie -, que de l’imaginer buller. A 16 ans déjà, en classe prépa, il créé avec ses potes de Créteil des petits sites minitel perso en bricolant depuis un Apple. Il fait double journée, en cours le jour et sur son ordi la nuit. Ses à-côtés rapportent beaucoup à l’étudiant de famille modeste. Qui lâche la prépa pour le 3615 et le minitel rose. Il crée, vend, achète des sociétés et fait grossir sa pelote. Très tôt, ses manières de cow-boy lui valent quelques citations au pénal. Avec la création de Free, il trouve son Graal : une sorte de montagne à gravir. Et, avec la quatrième licence, c’est un sommet plus haut encore qui se profile. Que du bonheur, à l’en croire.

Cloisonner. D'ailleurs, avant même l'annonce du résultat, il a constitué sa société, la énième, dédiée au mobile. C'est une spécialité de la maison, de créer autant de sociétés que de défis à affronter. «Cloisonner une entreprise en autant de boîtes, ça, on n'avait jamais vu !» raconte Christophe Scaglia, le délégué syndical central CFDT (41% des voix). Il y en a une