Adéfaut de sauver le climat, sauver la face. Les 120 dirigeants s'attelaient hier au chevet du sommet climat. Mais l'opération «rescue Copenhague» a accouché d'un accord a minima non contraignant. A 22 heures, vendredi soir, drafts après drafts, une seule idée restait sur la table : limiter la hausse des températures à + 2 °C. Pour le reste (c'est-à-dire l'essentiel), les pays industrialisés se sont donné rendez-vous en janvier 2010, pour mettre sur le papier leurs engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020. «Un scandale absolu. C'est moins que rien, tonne Pascal Husting, patron de Greenpeace. Une brochure touristique.» Retour sur 24 heures de négos.
Vendredi, 2 heures
Ils sont 28 leaders. Autour d'eux : le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Il faut trouver un «chapeau politique». Une voie de sortie. Qui pourrait servir de «base» à un accord sur le climat. Autrement dit : enrober d'une ficelle rose deux autres textes de l'ONU plombés. «Très constructif», dit le Danois Rasmussen qui assure une présidence controversée. Si constructif qu'ils doivent se retrouver à 8 heures. Sarkozy et Borloo «sont furieux», raconte un témoin. «En fait, l'Inde et la Chine se sont fritées avec les Américains», note un témoin. Hillary Clinton flingue le porte-parole du G77, le Soudanais Lumumba Di-Aping. «Arrêtez avec vos paroles, passons aux actes.