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A Copenhague, un accord de façade

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Vendredi soir, les chefs d’Etat se sont mis d’accord sur un texte minimaliste sur le climat, fruit de très longues heures de négociations tendues.
Le président amaérican Barack Obama le 18 décembre 2009 COpenhague. (© AFP Adrian Dennis)
publié le 19 décembre 2009 à 0h00

Adéfaut de sauver le climat, sauver la face. Les 120 dirigeants s'attelaient hier au chevet du sommet climat. Mais l'opération «rescue Copenhague» a accouché d'un accord a minima non contraignant. A 22 heures, vendredi soir, drafts après drafts, une seule idée restait sur la table : limiter la hausse des températures à + 2 °C. Pour le reste (c'est-à-dire l'essentiel), les pays industrialisés se sont donné rendez-vous en janvier 2010, pour mettre sur le papier leurs engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020. «Un scandale absolu. C'est moins que rien, tonne Pascal Husting, patron de Greenpeace. Une brochure touristique.» Retour sur 24 heures de négos.

Vendredi, 2 heures

Ils sont 28 leaders. Autour d'eux : le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Il faut trouver un «chapeau politique». Une voie de sortie. Qui pourrait servir de «base» à un accord sur le climat. Autrement dit : enrober d'une ficelle rose deux autres textes de l'ONU plombés. «Très constructif», dit le Danois Rasmussen qui assure une présidence controversée. Si constructif qu'ils doivent se retrouver à 8 heures. Sarkozy et Borloo «sont furieux», raconte un témoin. «En fait, l'Inde et la Chine se sont fritées avec les Américains», note un témoin. Hillary Clinton flingue le porte-parole du G77, le Soudanais Lumumba Di-Aping. «Arrêtez avec vos paroles, passons aux actes.