C
'est peut-être l'offre de la dernière chance. Après l'annonce par General Motors (GM), vendredi, de la fermeture en Suède de sa filiale Saab, le constructeur néerlandais Spyker a fait hier une nouvelle proposition de reprise. Et a donné jusqu'à ce soir à GM pour y répondre. Le dénouement tant redouté en Suède, depuis que le constructeur américain a annoncé en février qu'il comptait se séparer de sa filiale Saab et de ses 3 500 salariés, sera peut-être évité de justesse. Et signerait ainsi la fin de dix mois de rebondissements qui ont mis le pays en émoi. Pas plus tard que vendredi matin, jour où GM a annoncé la fermeture de Saab, le constructeur devait rencontrer des représentants de sa filiale et du constructeur néerlandais Spyker pour finaliser une première reprise. La réunion a été annulée. Pour GM, il était alors devenu impossible d'organiser «une transaction aussi complexe dans des délais raisonnables».
Accusé de ne pas avoir fait son possible pour sauver la marque, le gouvernement de centre droit est mis en cause. Selon Mona Sahlin, chef des sociaux-démocrates, la majorité «aurait dû commencer par utiliser les ressources qui se trouvaient dans le paquet de sauvetage de l'industrie automobile, au lieu de sous-estimer l'importance de Saab dans l'économie suédoise». Le leader des Verts, Peter Eriksson, estime lui que le gouvernement est intervenu «trop tard». Un point de vue partagé par une majorité des salariés.
Les experts automobiles, eux, sou