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L’opération débrouille de François Fillon en Chine

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Couac . Hier, le Premier ministre a minimisé certaines critiques sur l’attitude de Pékin à Copenhague. Douze gros contrats ont été signés.
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publié le 22 décembre 2009 à 0h00

Copenhague ne vaut pas une brouille. Surtout pas avec la puissante Chine populaire. En visite pour trois jours à Pékin, François Fillon s'est abstenu de toute allusion à une responsabilité supposée de ses hôtes dans l'échec de la conférence sur le climat. Son homologue chinois, Wen Jiabao, qui le recevait hier était très vraisemblablement informé des propos tenus la veille au Journal du dimanche par Chantal Jouanno.

A en croire la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, le rendez-vous de Copenhague a été gâché en raison de l'«attitude totalement fermée de la Chine et de l'Inde». Devant un parterre de chefs d'entreprise chinois et français, le Premier ministre a corrigé le tir : «Bien sûr, la France comme l'Union européenne aurait souhaité que l'accord de Copenhague aille plus loin. Mais il y a un accord», a-t-il fait remarquer, ajoutant qu'il fallait y voir «une étape essentielle sur laquelle il nous faut désormais bâtir». Plusieurs élus de la majorité présents à Pékin ont sévèrement critiqué Jouanno. «On n'a pas de leçon à donner aux Chinois», a par exemple déclaré le député centriste Maurice Leroy. Pour l'UMP Jean-Paul Anciaux, il convient de «trouver un équilibre entre Copenhague et le business», et ce n'est pas lui qui reprochera aux Chinois de ne pas avoir «sacrifié le business».

Charme. Sous l'escorte d'une importante délégation de ministres et de chefs d'entreprise, Fillon est à Pékin en mission de