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Libération

Noël blanc et série noire pour le transport ferroviaire

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Les Eurostars bloqués, les TGV ralentis, le RER A en grève, un RER C qui déraille… A quelques jours de Noël, le rail affronte à la fois la météo, les syndicats et le mauvais sort. Et des voyageurs exaspérés par la pagaille.
Gare Eurostar, à Londres. (REUTERS)
publié le 22 décembre 2009 à 0h00

La loi de l’emmerdement maximum. Des Eurostars sur la voie de garage, la fermeture des grandes lignes au départ de la gare parisienne d’Austerlitz, l’absence de train entre Paris et Jusivy sur la ligne C du RER, des perturbations sur la ligne A…. La journée d’hier est à marquer d’une croix dans le grand livre des difficultés ferroviaires. Mais félicitons-nous, aucun mort ni blessé grave à déplorer. Juste une immense désorganisation.

Chaos. A cause de conditions météorologiques assez inhabituelles, la SNCF a dû cumuler le ralentissement de la vitesse de ses TGV (pour cause de neige durcie), la panne des motrices des Eurostars (encore la neige, mais poudreuse et sèche ), les conséquences d'un bloc de béton projeté sur les rails du RER C (la faute à un automobiliste aviné), la paralysie du trafic en Paca (coupure générale du courant, la faute au froid)… Sans compter une grève à la RATP qui perturbe toujours la ligne A du RER, malgré un service minimum qui fonctionne à peu près aux heures de pointe.

C’était à se demander si tout le monde ne s’était pas donné le mot pour pourrir la fin d’année de Guillaume Pépy, le patron de la SNCF. Hier, il était déjà à la fête. D’abord reçu par le président de la République en personne, puis par Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie à peine rentré de Copenhague. En l’absence de Dominique Bussereau, le ministre des Transports, parti avec le Premier ministre François Fillon en Chine (lire page 19), Borloo a dû se plonger fi