Le réveillon de Noël s’est avéré «payant» pour les 25 patrons des sept grandes entreprises américaines, renflouées à coups de milliards de dollars par l’Etat l’année dernière. Et tant pis pour le risque de provoquer un tollé alors que le chômage dépasse les 10%. Après avoir imposé des restrictions sur les rémunérations des dirigeants de ces sociétés, le Trésor a finalement relevé le plafond de 500 000 dollars (349 000 euros), fixé quelques mois plus tôt. Motif ? L’administration Obama serait soucieuse de ne pas faire fuir les employés les plus compétents. Ces dirigeants vont donc toucher des salaires en numéraire atteignant parfois le double de ce qui avait été initialement autorisé. Parmi les plus vernis, cinq des plus hauts cadres des organismes de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae. Une fois ajoutées les primes de rendement, leurs salaires pourraient atteindre cette année 6 millions de dollars. Même chose pour le directeur financier de General Motors, Christopher Liddell. Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, sera, lui, rémunéré 600 000 dollars pour son rôle de numéro 2 du conseil d’administration de Chrysler.
Le département du Trésor s'explique : le projet de plafonner les 25 plus forts salaires des sept entreprises aidées prévoyait d'éventuelles exceptions. Ainsi, l'organisme de tutelle de Freddie Mac et Fannie Mae affirme-t-il que ces rémunérations représentent «une baisse de 40% par rapport à leur niveau d'avant la mise sous tutelle par le gouvern