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Libération
Portrait

Anne Lauvergeon, menacée de jouer les fusibles

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Anne Lauvergeon, présidente du groupe nucléaire français Areva, le 25 février 2009 à Paris (AFP Pierre Verdy)
publié le 29 décembre 2009 à 0h00

Son ambition

Garder son poste dans un premier temps. Rester dans le classement Forbes des dix femmes les plus puissantes de la planète. Et continuer à voir défiler patrons rivaux et ministres - «Anne a "fait" trois présidents d'EDF, 9 ministres de l'Industrie, 4 Premier ministres et 2 présidents de la République», s'enorgueillit son entourage.

Ses réseaux

Elle compte bien plus d’ennemis que d’amis sur la place de Paris. Et parmi les mieux introduits dans les cercles du pouvoir tels l’essayiste Alain Minc, le banquier d’affaires Philippe Villin ou le PDG d’Alstom Patrick Kron.

Qui est capable d’inspirer tant de haine mérite, à défaut de soutien inconditionnel, l’intérêt de Nicolas Sarkozy. Tous deux se connaissent de longue date. Durant la cohabitation de 1993 à 1995, elle était secrétaire générale adjointe et sherpa du président Mitterrand, quand Sarkozy était ministre du Budget et porte-parole d’Edouard Balladur. Le courant, alors, était passé. Depuis son installation à l’Elysée, Nicolas a épargné à Anne la guillotine que d’autres réclamaient. Il lui a même proposé un temps le ministère de l’Economie, qu’elle a refusé. Même isolée, Lauvergeon garde des amis : le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, et son actionnaire principal, le milliardaire belge Albert Frère ; le patron de Total, Christophe de Margerie ; et la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

Ses faiblesses

Elles tiennent d’abord à un fiasco industr