Au 3e trimestre, la dette publique a bondi d'environ 30 milliards d'euros en France.
Comment s’explique cette hausse ?
Par la mauvaise conjoncture et le fait que nous avons laissé jouer les stabilisateurs automatiques : la crise a réduit les recettes fiscales alors que les dépenses publiques sont inchangées. Cela explique à près de 75% la hausse de la dette. Le reste, c’est le plan de relance.
La dette publique, qui frôlera les 1 500 milliards d’euros fin 2009, nous fait-elle courir de graves risques ?
C’est l’éternelle question. En 2007, la dette publique n’était que de 64% et François Fillon parlait de faillite de l’Etat. Il n’y a pas eu faillite. Aujourd’hui, la dette représente 75% du PIB, et nous ne sommes pas en faillite. Pas plus que nous le serons l’an prochain lorsqu’elle atteindra les 84%. De quoi parle-t-on ? D’une dette brute qui ne prend pas en compte les actifs financiers ou non que l’Etat possède. Or, en 2008, si nous retranchions de la dette brute les participations financières de l’Etat, la dette publique ne s’élevait plus qu’à 44,5% du PIB. Et, en ajoutant les actifs immobiliers de l’Etat, le solde devenait positif à près de 20% du PIB. Bien sûr, on ne va pas vendre le Louvre pour payer la dette, mais la question de la dette brute montre bien que l’idée de faillite est trop simpliste.
Mais nous assistons à une dérive des finances publiques…
Oui, d’ailleurs le patrimoine de l’Etat baisse tandis que la dette publique augmente. Mais les intérêts payés sur la dette coûteront moins cher cette année que l’an dernier… Preuve que la signature de l’Etat est de très bonne qualité. En fait, les agents économiques, surtout les ménages, préfèrent acheter des o