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Le bug de l’an 2000 arrive à expiration

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Dans les archives de «Libé» L’économie paralysée par les plantages informatiques, des accidents de missiles… Depuis 1997, la planète se prépare à la catastrophe. Pourtant, la veille du troisième millénaire, l’organisme de l’ONU chargé du bug ne voit plus rien venir.
publié le 2 janvier 2010 à 0h00

«Ce ne sera pas la fin du monde», a assuré, mercredi à Washington, Bruce McConnell, directeur du Centre international de coopération contre le Y2K (alias «bug de l'an 2000»). «Monsieur Y2K» a dressé pour les journalistes l'ultime bilan, à J-2, de l'état du monde tel que le voit cet organisme créé en février, sous l'égide des Nations unies, dans le but de «minimiser l'impact global» du phénomène qui risque d'affecter les ordinateurs lors du passage au 1er janvier 2000.

«Faire comme si». «Cet impact devrait être assez modéré, dit Bruce. Il y aura certainement pas mal de petits problèmes, mais pas de réaction en chaîne.»«Personne n'a jamais connu pareille situation à l'échelle du globe, s'empresse-t-il d'ajouter prudemment. Nous devons faire comme si nous nous attendions à une crise grave.» En outre, «nous ne serons pas en mesure de dresser un véritable bilan avant la fin janvier».

Les effets d’éventuels problèmes ne se manifesteront qu’au fur et à mesure que les économies du globe reprendront leur activité normale. Le centre, installé à deux pas de la Maison Blanche, a commencé dès jeudi à recueillir 24 heures sur 24 les données en provenance de 170 pays.

Effort sans précédent. L'optimisme de Bruce McConnell est partagé par le Gartner Group, une des principales sociétés d'estimation des risques financiers et commerciaux. Elle prédit «des problèmes isolés, mais peu d'int