Pour Charles Melcer, le président de la FNH (Fédération nationale de l'habillement), Noël 2009, ce fut «la divine surprise». Après une année morose et un début décembre poussif, les gens, à quelques jours du Nouvel An, «se sont vraiment lâchés». Mais sans que la prodigalité du père Noël ne parvienne à effacer la crise ! En fait, poursuit le patron des commerces franchisés et des indépendants (44 810 boutiques comme Kookaï, Boss…), le consommateur a dû procéder à des arbitrages.
Or, l'année 2009 a été surtout celle de la voiture (dopée par les primes du gouvernement) et moins celle du textile : «Nos meilleures enseignes ont fait - 5% et les plus mauvaises entre - 9 et - 10%.» Aussi, jure Melcer, «nous avons du stock». Et de prédire un coup de feu dès demain, 8 heures, début officiel des soldes, avec «de belles réductions, surtout pour la femme. Parce que le produit est hautement périssable».
«Tristounet». Son de cloche un peu différent du côté des grands magasins parisiens, partagés entre une clientèle haut de gamme, protégée du besoin, et une autre plus populaire : «On a eu une bonne croissance, meilleure que l'an dernier, dès début décembre», une sorte de «scénario idéal», explique Pierre Pelarrey, directeur du Printemps Haussmann, avec une «bipolarisation des achats» entre «des produits accessibles et bon marché» et «des produits chers avec une valeur ajoutée de rêve ou de c