La première compagnie aérienne japonaise, Japan Airlines (JAL), en état de quasi-faillite (elle a déploré en novembre une perte semestrielle nette de 972 millions d’euros et accuse un endettement de 11 milliards), va-t-elle redécoller au sein de l’alliance Skyteam ? Si l’option est sérieusement envisagée, le gouvernement japonais sort les grands moyens pour protéger les intérêts stratégiques de sa compagnie, symbole historique et national.
Alors que JAL a frôlé le dépôt de bilan - perte d’un quart de sa valeur à la dernière séance 2009 -, les autorités sont intervenues ce week-end auprès d’une banque publique, la DBJ, afin qu’elle double son crédit, en vue de le porter à 200 milliards de yens (1,5 milliard d’euros). Une aide publique un rien humiliante, le temps qu’un fonds national de restructuration des entreprises en crise annonce la suite. Hier, le titre de JAL, ragaillardi par cet interventionnisme, a bondi de 31,3%. Autre raison de ce rebond : l’alliance que JAL négocie avec des compagnies étrangères.
La direction de la compagnie est d'autant plus pressée de conclure un pacte avec un groupe privé étranger qu'elle s'est déjà déclarée hostile à toute procédure de dépôt de bilan doublée d'une restructuration pilotées par l'Etat. Dimanche, dans un entretien au quotidien Asahi, le président de JAL, le pragmatique Haruka Nishimatsu - économe au point de venir travailler en bus, de déjeuner à la cantine et d'avoir réduit son salaire à 9,6 millions de yens annuels (72 0