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Libération

Brésil : vent mauvais pour le Rafale

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Les militaires classent l’appareil de Dassault derrière ses concurrents suédois et américain. Un désaveu pour Lula, qui s’était engagé auprès de Sarkozy.
par Chantal Rayes, SAO PAULO, de notre correspondante
publié le 6 janvier 2010 à 0h00

Préféré du chef de l'Etat brésilien Lula pour équiper l'armée de l'air brésilienne (FAB) de 36 appareils, le Rafale, qui n'a encore jamais réussi à s'exporter, risque une nouvelle fois de se voir évincé. Selon la Folha de São Paulo, le principal journal du Brésil, l'avion de Dassault - sélectionné l'an dernier pour la phase finale de l'appel d'offres, aux côtés du F18 Super Hornet de l'américain Boeing et du Gripen NG du suédois Saab - est classé aujourd'hui en dernière position dans l'ordre des préférences de la FAB. Le journal relate dans son édition d'hier les conclusions du rapport technique de l'armée sur l'offre des trois finalistes.

Transfert. C'est le Gripen NG qui serait en tête, suivi du F18. Et cela, bien que le modèle suédois ne soit doté que d'un seul moteur (le F18 et le Rafale en ont deux), un risque, selon les spécialistes, dans un pays immense. D'après Folha, l'armée invoque le prix et l'heure de vol du Gripen NG, plus modiques que la concurrence. Mais aussi le transfert de technologie, le Brésil souhaitant pouvoir à terme fabriquer ses propres chasseurs. Paris et Washington se disent prêts à partager leur technologie avec le Brésil. Mais, pour la FAB, le Gripen NG offre des possibilités plus grandes. Car le modèle suédois, qui n'existe encore que sur le papier, serait développé de bout en bout avec l'industrie brésilienne, alors que le Rafale ou le F18 sont des avions déjà prêts. Ce serait la différence entre livrer la rece