Autant le dire tout de suite, le téléphone ne sert plus à téléphoner. Ou si peu. Autrefois réservé aux nerds les plus aguerris, la pratique de l'Internet, du mail, du GPS ou encore des jeux vidéo sur le portable est désormais à la portée de tous. Et personne ne s'en prive. La guerre ouverte que vient de déclarer Google à Apple sur le marché des smartphones est à la hauteur des enjeux d'un marché qui explose. En 2005, ces «téléphones intelligents» qui portent bien leur nom ne représentaient que 2 % des mobiles. Aujourd'hui, c'est 25 % du secteur. Cette croissance s'est accompagnée d'une révolution de la téléphonie mobile qui a surpris jusqu'à ses plus grands pionniers. Nokia, pour ne citer que lui, n'a pas su prendre le virage radical du téléphone devenu ordinateur, outil à tout faire, indispensable à l'organisation ludique et professionnelle de la journée. C'est Apple qui a bousculé les habitudes, en faisant de son iPhone l'emblème du «portable nouvelle génération», avec ses dizaines de milliers d'applications innovantes. Comment Google l'insatiable aurait-il pu résister à l'envie d'avoir son nom accolé à ce qui sera peut-être le produit de la décennie ? Surtout si l'on considère les revenus publicitaires que peuvent générer les petits appareils. A en croire les initiés, la révolution est en marche et ne s'arrêtera pas de sitôt. Pour les cinq ans à venir, les promesses sont infinies : le smartphone comme projecteur vidéo, comme télécommande pour son chauffage, mode
EDITORIAL
Intelligent
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publié le 6 janvier 2010 à 0h00
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