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Libération

Le cuivre, pépite du Chili, miné par la grève

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publié le 6 janvier 2010 à 0h00

Au Chili, tous les yeux sont tournés vers les travailleurs de Chuquicamata. La deuxième plus grande mine de cuivre à ciel ouvert, représentant 4% de la production mondiale de métal rouge, est paralysée depuis lundi. Les trois principaux syndicats de mineurs de Chuquicamata, représentant 95% du personnel, sont entrés en grève pour une durée illimitée, suite à une impasse des négociations salariales. Tous les trois ans, l'entreprise Codelco et les syndicats renégocient les contrats. Cela faisait treize ans qu'il n'y avait pas eu de grève. Le numéro 1 mondial du métal rouge a présenté lundi une nouvelle proposition à ses salariés. Les mineurs réclament une prime plus importante, similaire à celle reçue par les mineurs de la mine Escondida - détenue en majorité par le groupe privé BHP-Billiton -, d'un montant de 19 000 euros. Codelco leur a pourtant déjà offert 3,8% de hausse de salaire et une augmentation de toutes leurs primes pour un total de près de 16 000 euros. «Plusieurs fois ce que gagne la majorité des Chiliens par an», estime un expert.

Les salariés de Codelco sont parmi les mieux payés au Chili. Leur grève est donc très mal perçue par la population. D’autant que l’entreprise est publique. Les caisses de l’Etat chilien dépendent donc presque entièrement de ses ventes. Quand Chuquicamata fait grève, c’est le portefeuille du Chili qui rétrécit. Chaque jour lui coûte 8 millions de dollars (5,5 millions d’euros). Codelco s’est déjà engagé à honorer ses commandes, g