«Le trafic multimédia mobile de votre offre a atteint 800 Mo. Au-delà de 1 Go (gigaoctets, ndlr), le débit sera réduit jusqu'à prochaine facturation.»Voilà le petit mot doux que reçoit l'abonné Orange qui a trop joué avec son iPhone. Avec son forfait internet soi-disant illimité. «Cela s'appelle le "fair use"»,rétorque-t-on chez Orange. Presque 10% des abonnés se verraient mis à la diète de cette façon-là. Motif ? Ils vont trop sur YouTube, ou regardent trop la télé sur leur mobile. Mais «attention, on ne coupe pas la connexion, et le service n'est pas arrêté. Il est juste dégradé». La faute au réseau qui frise la saturation, compte tenu de l'usage compulsif de ces nouvelles bestioles multimédia.
Est-ce à dire que l'iPhone est condamné bientôt à ramer ? Non, se défend l'opérateur : «On a été les premiers à se battre pour distribuer l'iPhone, et Orange a toujours dit que l'Internet sur le mobile allait se développer.» Il n'empêche que face à la menace du grand embouteillage, Orange, SFR et Bouygues Télécom sont engagés dans une sorte de course de vitesse pour maintenir leur réseau suffisamment dimensionné. Chez Orange, on investirait dans le réseau, fixe et mobile, autour de 3 milliards d'euros par an. Chez SFR, même effort, toutes proportions gardées, avec une injection de 1,4 milliard d'euros par exemple en 2008. Depuis l'irruption de l'iPhone, la poussée des autres smartphones, et le succès des clés 3G que l'on branche sur les ordina