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Libération

«Nouveau monde», mêmes recettes de communication

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Ethique . Le deuxième colloque sarkozyste sur la refondation du capitalisme a tourné à l’improbable séance d’autosatisfaction.
publié le 8 janvier 2010 à 0h00

Raté. En 2009, Nicolas Sarkozy n’a pas réussi, malgré ses promesses, à refonder le capitalisme. Du coup, il a de nouveau confié à Eric Besson, un de ses ministres préférés, le soin de l’éclairer sur le sujet. Après le colloque «Nouveau monde, nouveau capitalisme», sous-titré «Ethique, développement, régulation», organisé il y a un an, se tenait donc hier la suite de la saga : «Nouveau monde, nouveau capitalisme», opus «régulation, gouvernance, progrès». Le casting des seconds rôles était moins prestigieux - Merkel et Blair avaient laissé la place à José Socratès, le Premier ministre portugais - mais, du coup, le public a pu mieux apprécier l’histoire de cette prétendue refondation du capitalisme.

«Triple R». Il y a d'abord le scénario simpliste et optimiste que veut faire avaler le gouvernement. Un monde qui a profondément changé alors que «personne ne croyait que ce serait possible», avec, dixit Sarkozy, des «chefs d'Etat et de gouvernement du G20 qui se sont mis d'accord sur l'encadrement des bonus, la suppression des paradis fiscaux, sur les normes comptables et sur les règles prudentielles». Raconté par Christine Lagarde sur le mode psychanalytique, cela donne des Etats qui «transgressent» les règles traditionnelles pour adopter une politique en «triple R» : «relance, reprise, restructuration».

Et puis, il y a un film plus complexe et qui finit mal, développé par les intervenants les plus réalistes du colloque :