La grand-messe high-tech de Las Vegas, le Consumer Electronics Show (CES) qui a fermé ses portes hier, ne va pas rassurer les réfractaires à la «i-société» : après le iPod et le iPhone, une ribambelle de gadgets i-compatibles sont à venir. Une toute-puissance Apple confortée par un contexte morose, défavorable à l'innovation, dans cette industrie en chute de consommation. 2009 a ainsi vu un recul exceptionnel de 2% des ventes de matériels d'électronique grand public. Et un plongeon des profits de 8% aux Etats-Unis, selon la Consumer Electronics Association (CEA). Preuve du leadership de la firme à la pomme, les organisateurs avaient conçu un futuriste «iLounge» pour accueillir les centaines de start-up qui se disputent les applications pour iPhone, ces programmes permettant de démultiplier à l'infini les fonctions du smartphone lancé voici deux ans à grands renforts médiatiques. «C'est un nouveau phénomène au Consumer Electronics Show, et ce sera une vraie tendance de cette industrie cette année», estime Shawn Dubravac, économiste et directeur des recherches à la CEA, qui chapeaute cet événement annuel.
Dans le jargon des geeks(les mordus de l'informatique), dont fait partie Rahul Sonnad, qui a créé l'application Geodelic à Santa Monica en 2008, on appelle ces mini-programmes des «apps». «Trois milliards ont été téléchargés sur le site iTunes en dix-huit mois, du jamais vu», s'est vanté Steve Jobs, le patron d'Apple. Et qui continuent de susciter l'