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Clio délocalisée en Turquie : l'Etat hausse le ton contre Renault

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Pour le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, le constructeur ne doit pas fermer d'usine ni licencier en France. «Quand on est actionnaire, on ne reste pas les bras ballants», estime, pour sa part, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi.
Présentation de la nouvelle Clio au salon de Genève, le mars 2009. (REUTERS)
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publié le 12 janvier 2010 à 11h23
(mis à jour le 12 janvier 2010 à 11h25)

«Une ligne rouge» à ne pas franchir. Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a été sans équivoque ce mardi : le constructeur automobile Renault, susceptible de produire sa Clio IV en Turquie, ne doit faire «aucune fermeture de site, aucun licenciement» en France.

«Renault n'est pas une entreprise comme une autre, parce que l'Etat est actionnaire à 15% et ce n'est pas juste pour être spectateur, et parce que c'est une entreprise qu'on a beaucoup aidé pendant la crise, a martelé Laurent Wauquiez. On s'est battu pour que la voiture électrique soit produite à Flins (Yvelines) (...) mais avoir la voiture électrique, cela ne veut pas dire qu'on peut accepter d'abandonner la production de Clio.»

L'évocation d'une possible délocalisation totale en Turquie de la production de la nouvelle Clio de Renault fait polémique. La génération actuelle de Clio est produite en partie à Flins et en partie à Bursa (Turquie).

Taxe professionnelle

Selon le secrétaire d'Etat, «pour une entreprise dans laquelle l'Etat est actionnaire, la ligne est simple: s'il s'agit de vendre aux Français, il faut, autant que possible, produire français; s'il s'agit de vendre à l'international, on peut produire à l'international.»

Et Laurent Wauquiez