Après les accusations publiées hier dans le Figaro sur la gestion du comité central d'entreprise (CCE) d'Air France par la CFDT entre 2007 et 2009, François Cabrera, secrétaire général du CCE durant la période incriminée, s'explique.
On vous accuse d’avoir laissé un trou de 20 millions d’euros dans les comptes du CCE…
C’est faux, et l’audit rendu public aujourd’hui infirme ces accusations. Après un déficit de 9 millions en 2007 et de 3 millions en 2008, l’année 2009 est à l’équilibre. Nous avons par contre un problème structurel de décalage de trésorerie, de l’ordre de 12 à 15 millions, dû au fait que les salariés paient les prestations plus d’un an après qu’elles soient en catalogue. Or ce décalage, jusque-là pris en charge par l’entreprise, ne l’est plus depuis fin 2008. Quant à nos frais de fonctionnement, qui représenteraient 99% de la dotation de la direction, là encore c’est faux. Nous dépensons 25 millions en fonctionnement sur un budget global de 100 millions.
On vous accuse également de frais non justifiés…
Le prétendu voyage aux Etats-Unis payé au frère d’un des dirigeants du CE n’existe tout simplement pas. Nous avons par contre bien acheté des serviettes de bains, mais qui sont destinées au personnel de l’entreprise. Il n’y a rien d’occulte dans ces opérations. La seule chose que l’on peut nous reprocher, c’est d’avoir mal renseigné quelques-unes des 70 000 lignes d’écritures des comptes. Mais il ne s’agit en aucun cas de malversations.
Si tout ceci est faux, pourquoi de telles accusations ?
Il s’agit d’un règlement de comptes syndical. Nous avons été un partenaire privilégié de la direction et certains veulent nous le faire payer. Et ce, à un