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Taxe : les banques s’en tirent à bon compte

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Finance . La ponction exceptionnelle sur les bonus 2009 ne rapportera à l’Etat que 1% des profits du secteur.
publié le 13 janvier 2010 à 0h00

Quand il s'agit des banques, le gouvernement français ne lésine pas sur les tours de passe-passe. Hier, la ministre de l'économie, Christine Lagarde, est montée au créneau dans les colonnes du Figaro pour faire savoir urbi et orbi que les banques sauvées sur fonds publics à l'automne 2008 vont devoir passer à la caisse. La «taxe exceptionnelle sur les bonus des opérateurs de marché», décidé le 9 décembre par Gordon Brown et Nicolas Sarkozy, va entrer en vigueur début avril. Le texte, qui sera inscrit dans le collectif budgétaire discuté fin janvier à l'Assemblée, prévoit ainsi de taxer à hauteur de 50% tous les bonus, cash et actions promis, au titre de l'exercice 2009, pour peu qu'ils soient supérieurs à 27 500 euros. Et Christine Lagarde de chiffrer à quelque 360 millions d'euros l'addition pour les banques.

Bénéfices. La somme, coquette en apparence, ne devrait pas effrayer plus que ça les impétrantes. Pour elles, c'est un moindre mal. Cet automne, lors de la discussion du projet de loi de finances, la ministre de l'Economie les avait aidées à écarter une menace autrement plus dangereuse : un amendement signé du président PS de la commission des finances, Didier Migaud, préconisant de surtaxer à titre exceptionnel les bénéfices 2010 des établissements financiers à hauteur de 10%. Histoire de leur apprendre à vivre.

Pour calmer une majorité UMP assez séduite par une proposition perçue par les électeurs comme justifiée alors que l’emploi s’e