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Libération

Clio : l’Etat accentue la pression sur Renault

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AUTO. Le PDG de la firme doit rencontrer samedi Nicolas Sarkozy, qui fustige la probable délocalisation du modèle.
publié le 14 janvier 2010 à 0h00

Que peut l'Etat face à Renault ? Que peut l'Etat dans Renault ? Ce sont les questions qui se pose au fur et à mesure que la polémique enfle autour de la probable délocalisation de la future Clio en Turquie. L'Etat, qui détient 15% du capital du constructeur et qui a arrosé son fleuron de deniers publics pendant la crise - et aujourd'hui encore - tape du pied. «Nous ne mettons pas tant d'argent pour soutenir nos constructeurs pour que la totalité des usines s'en aillent à l'extérieur», a fustigé hier Nicolas Sarkozy lors de ses vœux aux parlementaires. «Ma volonté, c'est qu'on produise plus en France, que l'on mette plus de France dans la Clio», insistait encore Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, au sortir d'un entretien avec Patrick Pélata, directeur général de Renault.

Et de croire : «Je souhaite que le bilan selon lequel 25% des voitures sont produites par Renault en France et 75% à l'étranger s'inverse. […] L'essentiel pour nous, c'est que la Clio 4 soit produite majoritairement en France.» Chez Renault, on reconnaît que ce scénario va être «difficile» à mettre en œuvre. «Il n'est pas encore l'heure de prendre des décisions, a répété Pélata. Produire en France c'est une bonne chose… sur des véhicules à forte valeur ajoutée comme le Scénic, le véhicule utilitaire ou le haut de gamme.»

Pour la Clio, l’usine turque de Bursa a l’avantage, avec 179 500 Clio 3 assemblées en 2009, contre 125 000 unités pour l’usine de