«S'il y a un point positif, c'est les marchés actions. Regardez, on s'attend à 17 % de progression des résultats des sociétés du CAC 40 en 2010 !» explique Julien Quistrebert, gérant de fonds chez KBL Richelieu. Parce que les grosses pointures, en dépit de la crise, ont su «préserver leurs marges». Autre bonus : «Les sociétés européennes sont très internationales.» Et, comme la croissance peut s'emballer dans les pays émergents, «ce sera bon pour les cours».

Depuis un an, le CAC 40 a repris 30%. La remontée a été carrément de 60% depuis son plus-bas, touché en mars 2009. «Les liquidités sont très bon marché, donc certains investisseurs abusent car tous les paris sont gagnants, explique Isabelle Job, économiste au Crédit agricole. Cela encourage la prise du risque et explique le fort rebond de tous les marchés actions et obligations.» Pour Marc Fiorentino d'Euroland Finance, la spéculation a fait son grand retour. «Environ 70% des volumes sont réalisés par des opérations de fast trading, c'est-à-dire des mouvements d'aller et retour ultrarapide qui peuvent se faire dans la seconde.» Pour lui, le marché des actions est déjà entré dans une zone rouge de surévaluation. Surtout dans les pays émergents.

Le risque de bulle ? «Il est bien là !» assure Julien Quistrebert. A cause notamment de la Chine, qui «octroie trop de crédit». Philippe Dessertine, directeur de l'institut des hautes finances r