C'est il y a cinq ans, le 1er janvier 2005, que sont entrées en vigueur en Allemagne les réformes «Hartz IV» portant sur l'indemnisation du chômage.
Ces réformes découlaient des travaux d’une commission dirigée par l’ancien directeur des ressources humaines de Volkswagen, Peter Hartz, devenu le gourou pour l’emploi du chancelier Gerhard Schröder. Elles s’inscrivaient dans un plus vaste plan de réformes néolibérales connu sous le nom d’«Agenda 2010».
Le cinquième anniversaire des réformes Hartz IV donne l’occasion de faire un premier bilan de mesures dont la logique se retrouve derrière des réformes appliquées avec plus ou moins d’obstination ailleurs en Europe, à commencer par la France avec le RSA. Le principe général est d’«inciter» les chômeurs à reprendre un emploi en durcissant les conditions d’indemnisation et en facilitant le cumul de l’aide sociale avec une activité salariée.
Le cœur de la réforme Hartz IV est une diminution drastique de la durée d’indemnisation du chômage à douze mois. L’allocation est calculée en fonction du salaire passé. Après douze mois, le chômeur passe sous le régime de l’aide sociale et perçoit une allocation forfaitaire soumise à des conditions de revenus ou de patrimoine et calculée en fonction des besoins matériels du ménage. Pour une personne seule, c’est 359 euros par mois. Toucher des indemnités aussi royales implique naturellement quelques obligations, comme d’accepter, sous peine de sanctions, les offres d’emploi proposées pa