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Libération

Le FSI, un an de crise et de critiques

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Finance . Le Fonds stratégique d’investissement voulu par Sarkozy a défendu son bilan, hier.
publié le 21 janvier 2010 à 0h00

Le Fonds stratégique d’investissement (FSI) a soufflé sa première bougie, hier, profitant de l’occasion pour balayer les critiques formulées depuis sa création.

Ce fonds souverain doté de 20 milliards d'euros et détenu par l'Etat (49%) et la Caisse des dépôts (CDC, à 51%) a été voulu par Nicolas Sarkozy au plus fort de la crise, pour soutenir les entreprises fragilisées ou à fort potentiel de croissance. Très vite, il a été accusé de ne pas faire toute la lumière sur ses choix d'investissements, réalisés via une entrée au capital des entreprises comme actionnaire minoritaire. «Nous n'avons pas vocation à biberonner des entreprises vouées à disparaître», a rappelé hier Augustin de Romanet, directeur général de la CDC. «Il ne s'agit plus d'aider les entreprises, mais de contribuer à leur réussite», a surenchéri Gilles Michel, directeur général du FSI. Une «doctrine» qui n'a pas été du goût des entreprises ayant essuyé des refus au prétexte qu'elles n'étaient pas «stratégiques». Le FSI avait fait parler de lui quand il avait refusé d'entrer au capital du constructeur de véhicules électriques Heuliez, avant de changer d'avis suite à une ingérence élyséenne. «A aucun moment l'Etat n'est intervenu pour nous tordre le bras», a insisté Augustin de Romanet. Dans l'attente de garanties financières de la part du repreneur d'Heuliez, le FSI n'a toujours pas débloqué l'argent promis.

De fait, le fonds ambitionne au long terme un rendement financ