Comment le patron de France Télécom va-t-il orchestrer sa sortie ? La question se pose d'abord dans la tête de Didier Lombard, patron en exercice de l'opérateur. Le calendrier initial prévoyait son départ pour le printemps 2011. Il apparaît aujourd'hui qu'il n'est plus tenable. Les plus pressés évoquent février. Ce n'est pas parce que l'attelage qu'il forme avec Stéphane Richard, son dauphin désigné, ex-dircab de Bercy, est un mauvais attelage. Celui du «visionnaire» Lombard et de «l'animal politique» Richard, comme on les décrit dans leur entourage, formerait plutôt un bon duo. Ils auraient même développé «une vraie complicité». Non, c'est plutôt le timing qui ne tient plus. Trop de «pression de la part des équipes» qui voient un Lombard déstabilisé et même «carbonisé», à cause de sa mauvaise gestion de la crise des suicides. D'où cette question : est-il pertinent qu'il incarne le «grand projet» auquel s'attellent les équipes de l'opérateur, et qui doit fixer le cap industriel et stratégique de la firme pour au minimum les trois années à venir ?
L’interrogation est plus grande encore concernant le «pacte social», déclinaison du grand projet pour la gestion des relations humaines, dossier sur lequel le PDG a perdu tout crédit. L’idée qui tient la corde est celle du découplage entre la fonction de président - que garderait Lombard, éloigné des affaires courantes - et celle de directeur général - dont hériterait Richard, pre