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Libération

Goldman Sachs flambe, Obama douche Wall Street

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finance . Le président américain a annoncé hier son intention de limiter la taille et les prises de risque des banques.
publié le 22 janvier 2010 à 0h00

Goldman Sachs continue de se jouer de la crise. Alors même que Citigroup et Bank of America ont annoncé des résultats mitigés en début de semaine, la banque d’affaires américaine a pulvérisé les prévisions des analystes financiers, multipliant par six son bénéfice net en l’espace d’un an : de 2,32 milliards de dollars (1,64 milliard d’euros) en 2008, ce dernier est passé à 13,3 milliards (9,4 milliards d’euros) en 2009. Un résultat qui équivaut à un bénéfice par action de 22,13 dollars contre 4,47 dollars un an auparavant.

L'activité au quatrième trimestre a été particulièrement soutenue et Goldman Sachs a, de fait, largement dépassé les attentes de Wall Street, malgré un chiffre d'affaires légèrement en dessous des prévisions. Pour la direction du groupe, c'est clair, les salariés ont «fait un superbe travail». Ils seront d'ailleurs largement récompensés puisqu'ils toucheront cette année un total de 16,2 milliards de dollars (salaires et bonus cumulés) contre 10,9 milliards l'an dernier. Soit un demi-million de dollars en moyenne par personne.

Géants financiers. Soucieuse de tuer dans l'œuf toute polémique, la direction de Goldman Sachs prévient : ces chiffres représentent une baisse de 519 millions de dollars par rapport à ce que le groupe avait prévu d'accorder. Et, pour preuve de sa bonne volonté, elle fait savoir que cet argent épargné sera offert à une œuvre caritative… Quelques heures après la publication de ces résultats, Barack Obama a jeté u