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Libération

Proglio : reculer plus pour gagner moins

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Le PDG d’EDF a renoncé à sa rémunération de 450 000 euros chez Veolia. Avec l’accord de l’Elysée.
Nicolas Sarkozy et Henri Proglio, sur l'Ile de la Réunion, mardi 19 janvier, lors d'un voyage officiel. (REUTERS)
publié le 22 janvier 2010 à 0h00

Cela s'appelle battre en retraite fissa. Après deux jours d'intenses polémiques sur sa double rémunération, Henri Proglio, le tout nouveau patron d'EDF et toujours président du conseil d'administration de Veolia (ex-Générale des eaux), a décidé de renoncer aux 450 000 euros annuels que se proposait de lui allouer Veolia en complément du 1,6 million d'euros que va lui verser l'électricien public. Dans un communiqué publié dans la soirée, le patron d'EDF précise :«Je n'ai jamais eu la volonté ni exprimé le souhait d'obtenir [par cette double nomination, ndlr] un quelconque avantage financier ou matériel. Aujourd'hui, une polémique peut m'empêcher de mener à bien le projet industriel et social pour EDF pour lequel j'ai été missionné.» D'où l'abandon de sa double rémunération. Sur France Info, Proglio a par ailleurs démenti l'information du Monde selon laquelle l'Elysée est directement intervenu pour le pousser à renoncer à ses 450 000 euros au titre président du conseil d'administration de Veolia.

Hier soir, du côté de l'Elysée, le renoncement du président d'EDF gênait terriblement. Officiellement, on ne fait aucun commentaire, refusant de s'exprimer à propos d'un choix personnel. Mais, sans avoir peur d'en rajouter dans la confusion, Nicolas Sarkozy ne peut s'empêcher de faire savoir qu'EDF étant une entreprise publique l'actionnaire n'y est pas pour rien. «Vous pouvez bien vous douter qu'Henri Proglio a pris cette décision avec l'accord de la République,<