Après les banques, c’est au tour des écoles de commerce et universités d’être mises en cause pour leur rôle dans la crise économique, aux Etats-Unis. Et outre Atlantique, les MBA (Master of Business Administration), réputés mettre l’accent sur la rentabilité sont en première ligne de ces attaques.
Le théoricien des affaires canadien, Henry Mintzberg, lui-même diplômé de l'école de commerce du célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT), reproche aux enseignants de vouloir faire du management une science exacte. A trop privilégier les chiffres et négliger les considérations sociales, Mintzberg estime que l'on va droit à la catastrophe; les étudiants de ces écoles étant les acteurs de Wall Street de demain. L'auteur du livre «Des managers, des vrais ! Pas des MBA», épingle aussi bien la Harvard Business School que la plus prestigieuse école de finance américaine, la Wharton Business School de l'Université de Pennsylvanie. Le problème, souligne dans l'une de ses publications la Fondation Carnegie pour l'Avancement de l'Education, réside dans le fait que «les techniques analytiques, les méthodes d'ingénierie financière et l'idéologie même du programme des écoles de commerce sont profondément hostiles à l'éthique des affaires».
Nouvelle formule. Les doyens semblent avoir reçu le message. Depuis l'automne noir de 2008, les établissements américains sont en quête d'une nouvelle formule, plus adaptée, plus performante aussi. Et l'on assiste d