France, ton industrie fout le camp. C'est ce que le gouvernement a constaté lorsqu'il a passé ses troupes en revue, après la crise économique. C'est écrit noir sur blanc dans le rapport intermédiaire des états généraux de l'industrie, lancés en octobre et dont le rapport final est rendu aujourd'hui. Résultat d'un comité national et d'ateliers en région, composés de patrons, de chercheurs, de représentants de l'Etat et de partenaires sociaux. Principal constat, le secteur a perdu 500 000 emplois depuis 2000. Pis : l'usine France accumule chaque jour un peu plus de retard vis-à-vis de son voisin allemand. Alors qu'Outre-Rhin, l'industrie manufacturière représente 30% de la richesse créée par les entreprises, en France cette part est réduite à 16%. Depuis 2007, la balance commerciale industrielle française est dans le rouge. Pour la première fois dans le secteur automobile, l'Hexagone a importé davantage qu'il n'a exporté en 2008. Un comble lorsque l'on se targue d'avoir des constructeurs nationaux. En vingt ans, la production de voitures en France a baissé de 50%, alors qu'elle augmentait en Allemagne de 25%. «Le solde de l'Allemagne sur les échanges de produits manufacturés ne cesse de s'améliorer depuis 2000 et atteint en 2008 un niveau très important [+274 milliards d'euros]», explique le rapport.
coups d'éclats. L'Allemagne est plus compétitive que la France et les gesticulations récentes du pouvoir contre la délocalisation des Clio en Tur