Qu'il soit dans la France profonde ou devant les décideurs industriels et financiers de la planète, Sarkozy fait du Sarkozy. Des blagues, des mimiques, des adresses directes au public, et un discours assez vague. Parfois ça marche. Parfois, ça tombe à plat. Hier, à Davos, pour le premier jour du forum économique mondial, dont le thème est la définition d'un nouveau capitalisme post-crise, le président français était invité à prononcer le discours d'ouverture. Devant une assemblée très partagée sur sa prestation, ce qui l'a particulièrement énervé, Sarkozy en a profité pour adresser le même message qu'il déclame depuis son discours de Toulon, à l'automne 2008 : le capitalisme a besoin de morale. Mais il a été avare en propositions concrètes. Barack Obama a annoncé la semaine dernière un plan de régulation des banques, soutenu par le patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, mais Nicolas Sarkozy a choisi de n'y faire qu'une brève allusion, se disant «d'accord avec le président Obama quand il juge nécessaire de dissuader les banques de spéculer pour elles-mêmes». Seule vraie annonce : la mise à l'agenda du G8 et du G20 de la «réforme du système monétaire international», un thème qui lui est cher. Mais ce dernier ne sera examiné qu'en 2011, quand la France présidera ces deux institutions.
envoyé par publicsenat.
Tension. Accueilli par Klaus Schwab, l'organisateur d