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A400 M : la douloureuse reste en souffrance

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Aéronautique . L’ultimatum d’EADS n’a pas été entendu, mais les parties disent s’approcher d’un accord.
publié le 29 janvier 2010 à 0h00

La force de dissuasion d’EADS est en train d’en prendre un coup. Alors que l’ultimatum fixé par le constructeur aéronautique aux Etats clients de l’A400M expire dans deux jours, aucun accord n’a été trouvé sur le financement du surcoût de cet avion de transport militaire européen. Pourtant, le groupe n’envisage pas de fermer le site de Séville qui construit l’appareil comme il menaçait de le faire. Alors ? C’était de l’intox ?

Non, affirme-t-on chez EADS. «Nos menaces ont été utiles. Depuis cet ultimatum, nous avons eu trois réunions avec les Etats clients et les choses avancent.» Au ministère français de la Défense, on confirme. «Nous sommes optimistes sur la possibilité de trouver une solution. On pense tous qu'un accord est imminent», dit-on dans l'entourage d'Hervé Morin. Une nouvelle réunion est prévue le 2 février à Berlin et la situation pourrait se déboucler lors de deux rendez-vous politiques importants de la semaine prochaine : un tête à tête entre Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande, Angela Merkel, le 4 février (la France et l'Allemagne sont, outre les deux plus gros clients de l'appareil, les deux Etats impliqués dans EADS), et une réunion de l'Otan le 5 février à Istanbul, un lieu important puisque la Turquie est un des clients de l'A400M. «Une réunion informelle devrait alors être organisée sur le sujet», dit-on au ministère de la défense.

En attendant, les parties concernées se livrent à une bataille de chiffres. Hier, on appre