Menu
Libération

Timothy Geithner, assurance gros risques

Article réservé aux abonnés
publié le 29 janvier 2010 à 0h00

Le plan de sauvetage de Wall Street sous George W. Bush, c’était lui ; le plan de relance de l’économie sous Barack Obama, c’est encore lui. Un an après avoir été l’architecte de ces mesures coûteuses et impopulaires, Timothy Geithner est devenu l’homme à abattre. Le secrétaire au Trésor a été passé sur le grill, mercredi, par les membres de la commission parlementaire de surveillance et de réforme de l’Etat.

Au centre de la polémique, alimentée par les républicains et les démocrates progressistes, son rôle dans le sauvetage controversé de l'assureur American International Group (AIG) en septembre 2008, alors qu'il présidait la réserve fédérale de New York. Le géant de la finance et de l'assurance, au bord de la faillite, avait été renfloué en urgence et nationalisé vingt-quatre heures après que le gouvernement eut laissé s'effondrer la banque d'affaires Lehman Brothers. Plus de 180 milliards de dollars (129 milliards d'euros) sont sortis des caisses de l'Etat pour sauver AIG. L'assureur en a utilisé 62 pour régler ses dettes auprès de grandes banques américaines et étrangères, dont Goldman Sachs et la Société générale. Des partenaires remboursés au centime près. Pis, selon des courriers électroniques, la Fed de New York avait conseillé à AIG de cacher ces infos au Congrès. Geithner, dont le chef de cabinet est un ancien de Goldman Sachs, est accusé d'avoir protégé les intérêts des banques avant ceux des Américains. Ce qu'il nie en bloc. Tout comme son prédécesseur républicai