Jean-Marie Messier a été dédouané vendredi par un jury new-yorkais d'accusations de tromperie sur la santé financière de Vivendi, laissant le groupe qu'il avait conduit au bord du gouffre en 2002 assumer seul des dommages et intérêts qui pourraient dépasser quatre milliards de dollars.
Dans cette action collective intentée par des actionnaires accusant Vivendi Universal (aujourd'hui Vivendi) de les avoir ruinés avec une communication financière trompeuse entre 2000 et 2002, un jury populaire de neuf hommes et femmes devait décider si Vivendi, son ancien PDG et son directeur financier Guillaume Hannezo avaient trompé les actionnaires - et si oui, si cette communication avait été délibérément trompeuse ou imprudente.
A l'issue de trois semaines de délibérations, le jury a tranché : les 57 déclarations mises en causes par les plaignants étaient bel et bien trompeuses, mais pas délibérément, et surtout ni M. Messier ni M. Hannezo n'en portent la responsabilité directe.
Du coup, c'est le groupe Vivendi qui se retrouve condamné à payer l'addition. Elle pourrait atteindre de quatre à plus de neuf milliards de dollars, selon l'avocat américain des plaignants, Arthur Abbey.
"Vivendi conteste fermement les éléments du jugement retenus contre la société, qui ne sont fondés ni en fait ni en droit", a r