Vivendi vient une fois de plus d’être reconnu coupable de communication trompeuse entre 2000 et 2002. C’est la seconde fois en huit ans. Le verdict du jury populaire du tribunal fédéral du district sud de New York est tombé, vendredi, après quatorze longues journées de délibérations venues clore trois mois de procès. Cette procédure en nom collectif (class action), unique en son genre, avait été ouverte en 2002 par un million de petits actionnaires, dont près de la moitié sont français, les autres étant américains, britanniques et néerlandais.
Les neuf jurés ont donc conclu à la faute par imprudence, estimant que les anciens dirigeants du groupe, l'ex-PDG, Jean-Marie Messier, et le directeur financier, Guillaume Hannezo, qui étaient également poursuivis, n'étaient pas responsables. Le montant des dommages et intérêts que Vivendi devra verser aux plaignants dépendra du nombre de réclamations déposées par des actionnaires. Selon leurs avocats, il pourrait s'élever à 6,6 milliards d'euros dans le cas où 100% d'entre eux revendiqueraient leur part du gâteau, soit la moitié de ce qu'ils avaient estimé au départ. L'avocat de Vivendi, Paul Saunders, a immédiatement annoncé qu'il allait faire appel, et qu'il entendait «gagner». «Nous sommes satisfaits que les dommages [fixés par les jurés] représentent la moitié de ce que réclamaient les plaignants. De ce côté-là, c'est une victoire partielle», a-t-il déclaré à sa sortie du tribunal.
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