Rebelotte. L'informateur ayant proposé aux autorités berlinoises une liste de fraudeurs présumés du fisc allemand est l'informaticien de la banque britannique HSBC à Genève qui a déjà fourni des données à Paris, affirme le Financial Times Deutschland de ce lundi.
Il s'agirait de l'employé d'une succursale genevoise d'HSBC Private Bank, au coeur d'une affaire similaire avec la France depuis août dernier.
Les éléments fournis par l'informateur présumé ont largement contribué à la constitution, par le gouvernement français, d'une liste des 3.000 contribuables soupçonnés de dissimuler des avoirs dans des comptes à l'étranger.
Toujours selon le FTD, l'informaticien pourrait fournir 1.300 noms de contribuables allemands indélicats, et demanderait 2,5 millions d'euros en guise de récompense. La somme que le fisc allemand pourrait récupérer grâce à cette liste s'éleverait à 100 millions d'euros.
Cette affaire a lancé un grand débat public en Allemagne sur la moralité d'un éventuel achat de données volées par le gouvernement.
Une affaire semblable, en février 2008, avait provoqué une brouille entre l'Allemagne et le Liechtenstein après que les services secrets allemands ont acheté, pour près de cinq millions d'euros, des données bancaires volées à Vaduz.
Le fisc allemand avait pu contrôler près d'un millier de contribuables, dont le patron à l'époq