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Libération

«Les 35 heures ont mis de l’huile dans les rouages»

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L’impact social de la réduction du temps de travail vu par deux sociologues :
publié le 1er février 2010 à 0h00

Que sont les 35 heures devenues ? Le bilan est contrasté, selon d'où on parle. Il varie en fonction du sexe, de la classe sociale. La perception des bienfaits et inconvénients de la mesure est contrastée. Libération a demandé à deux sociologues qui en ont fait leur objet d'étude de dresser un bilan sur les 35 heures dans la vie quotidienne des salariés français. Dominique Méda, chercheuse au Centre d'études de l'emploi, et Jean Viard, sociologue au Cevipof (Centre d'études de la vie politique en France) se sont pliés à la question.

Le clivage hommes-femmes

Jean Viard l'explique ainsi : quand les 35 heures arrivent, les hommes cherchent comment ils vont « se faire plaisir», tandis que les femmes pensent davantage «récupérer du temps» comme dit Dominique Méda. Elles jonglent avec deux agendas, le travail et les tâches domestique. Les 35 heures leur ont permis de s'occuper plus des enfants - travail à la maison -, de regarder davantage la télévision.

Les déplacements

Jean Viard estime que les 35 heures ont déplacé plus de 150 000 emplois entre Paris et la province (d’après les chiffres de l’expert Laurent Davezies). On fait ses courses là où se trouve sa résidence secondaire. On rapporte des produits locaux - viande, charcuterie - de sa campagne. Les courts séjours (trois ou quatre jours) augmentent tandis que régressent les week-ends.

Perdants et gagnants

Les RTT font sens pour ceux qui ont le «pouvoir