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Libération

A New York, une aide au poil prêt

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Installée depuis deux ans aux Etats-Unis, la Grameen Bank vise les Américains vivant sous le seuil de pauvreté.
publié le 4 février 2010 à 0h00

Desiree Small n’est pas près d’oublier ce que la Grameen Bank a fait pour elle l’an dernier. C’est bien simple, pour remercier sa banquière, elle s’est fendue d’un bouquet de fleurs, ce qui est plutôt rare ces temps-ci. Desiree fait partie de ces centaines de New-Yorkaises vivant en dessous du seuil de pauvreté auxquelles l’organisation spécialisée dans le microcrédit offre depuis un an des prêts de 500 à 2 000 dollars (360 à 1 430 euros), à intérêts très réduits. Avec cet argent, Desiree a pu démarrer son propre petit business dans le Queens, un commerce ambulant de cadeaux en tous genres.

En s’installant aux Etats-Unis en janvier 2008, l’institution fondée par l’économiste bangladais lauréat du prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, s’est fixée comme objectif d’aider les plus démunis de la première puissance économique mondiale à s’en sortir. Ni plus ni moins. Environ 36 millions d’Américains vivent sous le seuil de pauvreté - estimé à moins de 21 000 dollars par an (15 000 euros) pour une famille de quatre personnes - et n’ont de fait aucun accès aux prêts bancaires classiques. Dans la ville de New York, Mecque des banques d’affaires, ils sont 650 000 dans ce cas, dont une majorité de femmes et de mères célibataires.

Tapis rouge. Tout a commencé il y a deux ans par un programme-pilote dans le Queens. Quatre mois plus tard, la Grameen America, succursale américaine de la Grameen Bank, ouvrait son premier bureau à New York, peu de temps avant que ne s'effondr