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Libération

Coup de pompes entre Pékin et l’Union européenne

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Le ministère chinois du commerce, dénonçant les taxes antidumping sur les chaussures made in China, a déposé une plainte auprès de l'OMC.
Exposition de chaussures fabriquées en Chine, à Hefei, dans la province d'Anhui, le 8 octobre 2009. (REUTERS)
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publié le 4 février 2010 à 12h45
(mis à jour le 4 février 2010 à 12h47)

La Chine a ouvert le processus de plainte contre l'Union européenne auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les taxes antidumping européennes sur les chaussures chinoises.

«Les enquêtes et conclusions antidumping de l'Union européenne sur les chaussures chinoises violent les règles de l'OMC et minent les droits légitimes et intérêts des entreprises chinoises», a déclaré le porte-parole du ministère chinois du Commerce.

La démarche chinoise ouvre la voie à des consultations entre les deux parties qui, faute d'accord au bout de 60 jours, conduiront l'Organe de règlement des conflits de l'OMC à constituer un groupe spécial chargé de statuer.

L'UE avait imposé des quotas sur les importations de chaussures chinoises entre 1995 et 2005, qu'elle a abandonnés pour lancer dans la foulée une enquête antidumping qui s'était soldée par l'imposition de taxes en octobre 2006.

Les taxes sont de 10% pour les chaussures importées du Vietnam, et entre 9,7% et 16,5% pour celles provenant de Chine. Elles avaient été introduites en octobre 2006, initialement pour deux ans.

Les gouvernements de l'UE ont entériné en décembre la prolongation pour quinze mois de taxes antidumping sur les chaussures à dessus de cuir venant du Vietnam et de Chine.

Lors d'une réunion d'un comité d'experts, une majorité des pays de l'UE (15 représentants sur 27) s'étaient pourtant prononcés à la mi-novembre contre l'idée une telle prolongation. La Chine s'était insurgée contre la proposition.

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