«Sans ce crédit, j'aurais fait faillite depuis longtemps et j'aurais entraîné avec moi au chômage mes salariés et mes apprentis…» Pour Marion Bress, le cauchemar a commencé avec la lettre de rupture de son ex-mari, la laissant seule avec 50 000 euros de dettes et le salon de coiffure qu'ils avaient monté sept ans plus tôt à Dortmund. Grâce à un microcrédit de 10 000 euros accordé par l'intermédiaire Nordhand, le salon de Marion Bress, a survécu. «Nos coûts de fonctionnement sont beaucoup moins élevés que ceux des banques», explique Frank Lunke, le directeur de Nordhand. «Lorsqu'on décide d'attribuer un microcrédit, on regarde avant tout la personnalité de l'entrepreneur, là où les banques s'intéressent avant tout au concept», précise Nordhand. En Allemagne, ce type de société fait figure de filtre entre créditeurs et entrepreneur. C'est à cet intermédiaire que revient la charge d'examiner le dossier et de prendre la décision finale - pour ou contre l'attribution du crédit -, ce qui dure en moyenne moins de deux semaines.
«Trop âgé». Derrière le microcrédit de Marion Bress se tient un fond géré par la GLS-Bank de Bochum. «Celui qui a perdu son emploi, qui est surendetté, qui est trop âgé ou qui a des revenus irréguliers se voit en général refuser un crédit par les banques, explique Falk Zientz de la GLS-Bank. De toute façon, lorsqu'un entrepreneur a besoin d'un petit crédit, son cas n'intéresse pas les banques pour qui